Pour la première fois en quatre ans, nous avons enfin réussi à prendre des vacances presque à la française! Imaginez, un peu! Deux semaines et un jour au total! Bon OK, on est loin de nos 33 jours passés au Pérou en 2004 mais tout de même! On a eu enfin cette sensation de déconnecter, et que c'est appréciable! En plus, le choix de la destination se prêtait vraiment à la déconnection totale, très peu de réseau donc très peu d'internet : on n'a même pas peiné à se sevrer: on a savouré le JOMO (Joy of Missing Out). Comme d'habitude, un mois avant notre départ, nous ne savions pas vraiment où nous allions atterrir... On débattait entre Hawaï, le Texas, l'Alaska, le nord de la côte ouest... L'Alaska? L'idée fait son chemin... Terre surnommée "the last Frontier" par les américains, le nickname que l'on peut lire sur les plaques d'immatriculation, terre immense où la nature domine la nature humaine et ses avancées technologiques... Terre des superlatifs, terre des glaciers et des expériences pour nous inédites? Oui l'Alaska, plus on y pense, devient une idée de destination vraiment intéressante! Mais OK nous avons de longues vacances, mais on n'a pas un mois non plus... On décide donc de se concentrer sur l'extrême sud de cette contrée, entre Ketchikan et Skagway et de coupler avec une semaine sur la côte pacifique entre l'état de Washington et de l'Orégon en remontant sur Portland par Crater Lake, Smith Rock et Columbia river.
Après quelques débats nous avons opté pour l'option voyage backpacker "Luxe", ben oui, il n'y a pas beaucoup de routes en Alaska, et aussi il faut dire que faute de temps, on ne pouvait pas se permettre d'attendre systématiquement le ferry pour se déplacer et passer 30 heures pour naviguer entre une ville et une autre. Du coup, nous avons opté pour une combinaison de Ferry - Vols en coucou et voiture. Un bon choix mais il faut bien préparer son voyage et s'assurer d'avoir un budget assez conséquent. Oui, ce voyage est définitivement le plus cher voyage que nous avons fait jusqu'à maintenant, et pour ceux qui nous connaissent, on en a tout de même fait pas mal!
Nous avons donc pris un aller simple pour Seattle dans l'état de Washington où nous avons fait une halte de moins de 24H. Avec un vol d'environ 5h et un décalage horaire de 3h avec NYC, on a même pu avoir une petite soirée le soir même de notre départ. Au passage, nous avons laissé un énorme sac de voyage en consigne à l'aéroport avec notre équipement de camping pour la deuxième semaine. La ville est accueillante et pas de doute, nous sommes sur la côte ouest.
Seattle est une ville assez prospère où il fait bon vivre et où le travail ne semble pas manquer. A votre avis, quel est le point commun d'Amazon, Boeing, Starbucks ? C'est aussi une ville très pluvieuse, en bord de mer et pas très loin du Mont Rainier. Coup de bol, on aura eu un temps ensoleillé et très agréable ! Alors, les spots à Seattle : son marché coloré, animé et surtout très appétissant, la baie et the Space Needle, cette tour à la forme atypique !
Bref, après une petite journée très agréable et de délicieuses haltes gustatives direction le métro pour rejoindre l'aéroport. Après deux petites heures de vol nous arrivons à Juneau, la capitale de l'Alaska, à bord d'Alaskan Airlines : notre périple du "passage intérieur" démarre.
Après notre nuit au Juneau Hôtel, une journée mémorable, mais pas vraiment dans le bon sens du terme, va commencer... Il était une fois...une météo peu clémente : oui il pleut des cordes, des seaux. Mais bon, il nous en faut plus que ça pour nous décourager, on est en Alaska et on a le Glacier Mendenhall à explorer, nous louons une voiture en last minute et nous partons à la découverte de ce glacier, se situant à 13 miles du centre de la ville.
Il pleut toujours des cordes. On installe Zoé dans le sac à dos porte bébé et étrennons la protection de pluie : résultat, après une heure de rando et des litres d'eau déversés sur nous, elle est toujours au sec, nickel... enfin presque parce que notre appareil photo lui, n'a pas eu le même traitement. Il a pris l'eau il ne fonctionne plus. On est dégoûté. On prend quelques photos avec nos téléphones mais nous avons perdu notre enthousiasme. On retourne sur Juneau, cette petite ville n'a pas beaucoup d'options en terme de magasin photo... On ne peut pas avoir de conseils. Nous devons rejoindre l'aéroport dans quelques heures pour nous rendre à Gustav us, où il n'y a pour le coup rien du tout. On prend finalement la décision d'aller à Wal-Mart avant de quitter Juneau et d'acheter un compact Numérique, c'est mieux que rien mais cela reste un peu frustrant. On arrive à l'aéroport en fin d'après-midi. Notre vol (un avion de ligne d'une centaine de place) part à 16h08 mais les conditions météorologiques feront qu'après trois essais, notre avion ne pourra finalement pas atterrir et reviendra sur Juneau. Il faut dire que le lendemain, nous découvrirons enfin l'aéroport de Gustavus sans tour de contrôle avec une piste très courte et quelques tous petits hangars. P..., la journée loose quand même! Donc retour à la case départ, après deux heures trente de vol (au lieu de 25 minutes). On cherche une autre solution que celle proposée par la compagnie (reprendre le vol le lendemain à 16:08), Après une bonne heure de queue, on finit par faire affaire avec une petite compagnie et optons pour un vol qui partira le lendemain matin à 8:00. Finalement cela ne se termine plutôt pas trop mal et cela ne nous changera pas trop nos plans. Retour à Juneau Hôtel où on achète deux burritos surgelés à la vending machine et où nous essayons de sécher notre appareil au sèche-cheveux... sans succès. Au final, on n’aura même pas eu trop le temps de visiter la petite ville de Juneau et malgré la beauté du glacier, on termine cette journée tard dans notre chambre puisqu'il est quasi impossible de mettre le nez dehors.
Le lendemain matin, tôt, retour à l'aéroport pour un vol dans un petit avion de 8 places. Cette fois-ci, malgré un ciel bas et un temps gris, le vol sera agréable et nous atterrirons 45 minutes plus tard.
On a cette fois-ci l'impression que l'aventure au bout du monde commence ! On marche sur la piste, on sort par une ouverture dans le grillage, pas de bâtiments, un parking de terre et la forêt. Bienvenue Into the Wild. Notre voyage en Alaska commence. On arrive au Lodge du Glacier Bay National Park. Le lieu est superbe, calme, au bord de l'eau. Trop beau.
On fait une première promenade puis une seconde, accompagnée d'une Ranger, au milieu de la forêt humide. La mousse, omniprésente, entoure les arbres, tapis le sol, les couleurs vives, les arbres géants, on adore l'odeur aussi. On ne verra pas de gros animaux.
Retour au lodge, on profite du wild, assistons à une conférence de cette ranger passionnée et on se prépare pour notre journée du lendemain, car à 7h30 nous partons en bateau pour visiter Glacier Bay. A suivre !