Qui n’a pas entendu parler de Banksy en ce mois d’octobre. Banksy, ce grapheur anglais, chouchou du monde de l’art, au visage inconnu, a élu résidence à New York pour tout le mois d’octobre. Il fait de la ville son terrain de jeu. Son projet : Better Ours than Theirs !

Très couru des galeristes, vendu à des prix exorbitants dépassement l’entendement, Banksy a œuvré sur les murs des 5 boroughs de New York city au rythme d’une création par jour (sauf les jours où la Police s’est interposée avant qu’il ne puisse réaliser ses célèbres pochoirs).

Que penser de sa volonté, créer un buzz, faire monter les enchères, se faire connaître du grand public pour sortir d’un écosystème qu’il dénonce ou simplement revenir à ses premières amours le graph clandestin ?

Peu importe, il nous aura occupé quelques heures ces deux derniers week-ends « A la recherche de Banksy » ; nous avons pisté certaines de ses créations dans les quartiers de Chelsea, du Flat Iron et du Bronx.

Cliquer sur l’image ci-dessous pour voir leur positionnement

Il faut savoir que certaines oeuvres ont été volées quelques heures après leur découverte, quelques fois même découpée au chalumeau sur des rideaux de fer, d’autres ont été effacées par la ville (le maire de New York n’était pas très content à l’idée de savoir que tous les jours un nouveau mur serait graphé, Banksy ou pas). Certains propriétaires des lieux ont posé du plexi pour les protéger. Celle du Bronx a même été équipée d’un plexi pour la journée et d’un rideau de fer pour la nuit. Les œuvres de Manhattan étaient aussi courues que le Moma aux heures de pointes. Bref de la folie douce ! On aime ou on n’aime pas, n’en demeure pas moins que nous, on a trouvé que la plupart de ces tableaux de rue dégageaient quelque chose : de l’émotion, de la réflexion, de la révolte…

Voici quelques photos des 5 que nous avons pu voir à ce jour.

Lien vers l'article paru le 1er novembre sur Le Monde

Nous poursuivons la route et arrivons à Mono Lake, breathtaking view comme ils disent par ici ! Ce lac d’altitude aux formations de tuf est de toute beauté. On observe ce lac salé surplombé de vieux volcans éteints qui nous rappellent notre auvergne natale au milieu de la Sierra Nevada avant d’entrer dans le parc de Yosemite par le col de Tioga qui s’élève à plus de 9940 feet (soit 3030 mètres).

Là encore nous traversons un paysage incroyable aux accents alpins et rejoignons Tuolumne Meadow pour notre troisième nuit de camping.

Nous trouvons notre emplacement, loin, loin, au bout du camping. Les rangers viennent-ils jusque-là pour effrayer les ours ? Espérons que oui ! Car effectivement, depuis notre premier jour de camping, nous devons nous armer de précautions pour éviter toute rencontre inattendue avec ces grosses bêtes ! Nous devons en permanence ranger nos affaires de toilettes et notre nourriture dans les compartiments en métal prévus à cet effet et disponible sur chaque emplacement. Ne pas laisser de nourriture dans la tente ou dans la voiture au risque de la retrouver, braquée !

A ce propos, j’en profite pour faire un petit peu de pub aux Têtes à Claque avec leur Sketch intitulé « Le Camping » que nous nous sommes à plusieurs reprises remémoré, trop marrant ! 

Bref, notre lit est prêt et nous partons sur Spring Meadow (Petite rando de 1h30, au moment du coucher du soleil. Les couleurs sont belles, on apprécie encore une fois et nous émerveillons devant autant de beauté. Nous sommes seuls au beau milieu de cette nature immense et quasi intact.

Le lendemain, nous descendons sur Yosemite Valley. Il y a normalement 1h30 de route mais nous en mettrons facilement trois car nous nous arrêtons très souvent. Notre premier arrêt sera près d’un lac, puis Olmstead point, un point de vue sur le Half-dome, tout simplement grandiose. Un souvenir malheureusement plus triste sera de voir s’échapper cette gigantesque fumée à seulement 4 miles de nous provenant de ce feu (Rim fire) bien difficile à contenir. Les vents sont avec nous, nous ne serons pas gênés pendant toute notre escapade sur Yosemite mais nous ne pouvons nous empêcher de penser à tous ces arbres centenaires qui partent en fumée.

On refait notre lit à North Pine, camping de Yosemite Valley et nous lançons pour la randonnée qui restera notre plus belle randonnée de ce road trip, Vernal  Falls. La rando est superbe, les chutes grandioses. On regrette de ne pas avoir démarré plus tôt car nous aurions bien poussé jusqu’à Nevada Fall, mais la nuit va tomber, nous redescendons. Quel spectacle, on s’émerveille à chaque pas. Le soir, nous allons prendre notre douche au village (car il n’y a pas de douches dans les campings de Yosemite !) et dinons au curry village avant de retrouver notre couche pour une nuit bien méritée !

A suivre...