Un petit tour dans notre quartier de Weehawken (New Jersey) le lendemain du Blizzard Jonas...impressionnant !
Il y a quelques semaines, j’ai lu un article du New York Times sur les fameux taxis jaunes New Yorkais. Cet article était accompagné d’une infographie et en la regardant de plus près, j’ai découvert que dans les années 80, une voiture française avait conquis les rues de la ville de New York grâce à sa faible consommation et à sa robustesse…et cela malgré sa taille modeste pour le marché américain : une Peugeot 505. Mes parents en ont eu une aussi, peut-être même deux…je ne sais plus !
Il y a un peu plus de 30 ans, les marques françaises ont tenté des incursions aux US et il nous est déjà arrivé de voir circuler une Peugeot 405, une Citroën DS ou encore une 2 CV… et pas mal de vélo de type « course » Peugeot (un must pour les ‘hipsters’). Malheureusement il n’y a plus aucune concession automobile Française sauf Renault par le biais de Nissan.
Bonne nouvelle ! J'ai (An’So) un voyage professionnel. Voilà que je dois partir à Denver la semaine du 12 au 16 novembre. J'informe Stéphane de la bonne nouvelle, et illico nous prenons les billets pour un long week-end : au programme, Denver / Utah avec le parc national de Arches et celui de Canyonlands à côté de Moab. Youhou !
Stéphane et Zoé arrivent le mercredi soir alors que je suis en plein salon. Le lendemain, ils visitent Denver : 16th Street Mall, le Capitole de l'état du Colorado, le Civic Center Park, le downtown, et autres curiosités de cette jolie petite ville. Stéphane et Zoé profitent également de la petite piscine et du jacuzzi du Hilton pendant que Madame bosse.
Le lendemain après une ultime réunion nous partons enfin en week-end à la découverte de ces magnifiques parcs nationaux de l'Utah. La route est très longue, cependant magnifique : nous faisons une première étape à Frisco. Nous découvrons un village charmant dont le downtown est construit avec de petites maisons en bois. Ca sent bon la montagne et les stations de ski qui approchent. Nous poursuivons la route, nous nous arrêterions bien à Vail, une des très fameuses stations de ski des États-Unis mais nous voyons que nous n’avançons pas très vite et qu'il reste encore beaucoup de kilomètres. Nous garderons cette étape pour le retour. En attendant nous admirons le paysage et grimpons jusqu'à 10 000 pieds d'altitude soit plus de 3 000 m, Zoé n'est jamais allée aussi haut de sa vie, sauf dans un avion !
Nous avions réservé ce soir-là un tipi pour tous les trois au Moab Under Canvas ! Magnifique. Imaginez, perdus dans le désert, coincés entre les montagnes rouges, dans un environnement tellement sec, des dizaines de petits tipis tout blanc : le paradis. Et dire que c'est là qu'on dort ! On investit notre tipi, simple, mignon, rustique mais confortable.
Il est déjà 16 heures, il faut que nous soyons à Delicate Arch avant le coucher de soleil, Stéphane stresse. Y parviendrons-nous à temps? Les autochtones à qui nous posons cette question pensent que oui. Nous démarrons la randonnée de 5 km qui nous mène à Delicate Arch. C'est top ! Les roches rouges, le ciel bleu, l’excitation… la randonnée est difficile mais le spectacle est fantastique. Nous grimpons à flanc de montagne, franchissons des passages le long de la falaise, un parfum d'aventure malgré une cordée conséquente. Nous arrivons un petit peu avant le coucher du soleil et contemplons cet endroit magique. En randonneurs très organisés que nous sommes, nous avions prévu les frontales. Le problème, c'est qu’elles sont dans le sac-à-dos…et le sac-à-dos est dans le Tipi ! Heureusement, notre extension électronique est toujours dans notre poche… nous sortons notre téléphone. Nous retrouvons la voiture à la nuit tombée, et partons à la découverte de Moab pour trouver un restaurant. Waouh, l'offre alimentaire de Moab est loin d'être alléchante. On se retrouve dans un pseudo italien bien bruyant, où les pâtes sont cuisinées par des latinos. Les pâtes sont bonnes, sans plus. Stéphane, en s'asseyant, se rend compte que son short est complètement déchiré de la ceinture jusqu'aux genoux, on voit tout son caleçon, la classe ! De retour au tipi, nous passons une excellente nuit.
Le lendemain, nous nous réveillons doucement en déambulant dans le camp au rythme d’un très beau lever de soleil, sur la montagne rouge, les couleurs sont superbes. Malheureusement ces belles couleurs vont bientôt se brouiller et le gris va entamer le bleu du ciel. Cela est bien dommage pour ce genre de voyage, le temps est un élément important pour pouvoir admirer complètement la beauté du paysage.
Mais nous ne nous laissons pas démonter, nous partons à la découverte de Arches, coûte que coûte. Et il nous en coûtera deux paires de jambes: on s'est fait la plus longue randonnée du parc, c'était trop joli : Landscape Arch, Double O Arch. La randonnée de Devil’s Garden se situe à une extrémité du parc, un peu plus de 11 km pour faire la boucle. On a emprunté le Primitive Trail pour le retour, peu fréquenté, le sentier est assez difficile, quelques fois vertigineux voire vraiment flippant. Certains passages sont en effet assez chauds. Alors que nous avons déjà fait beaucoup trop de kilomètres pour faire demi-tour, nous croisons un couple dont la femme me dit : « je doute vraiment que vous puissiez passer par ici avec le bébé ». Nous lui répondons que nous allons voir par nous-mêmes. Mais nous flippons un peu. Effectivement, après quelques centaines de mètres nous voyons que le chemin par lequel nous devons normalement passer est complètement inondé. L’eau est sombre et n’invite pas à la baignade, et nous n'avons aucune idée de la profondeur de cette eau stagnante. Il faut donc contourner, le rocher forme un dôme très pentu. On hésite, on hésite.
Au même moment, trois jeunes filles croisent notre chemin… elles passent avec prudence. Elles nous aident à évaluer les difficultés, et nous décidons avec elles que le meilleur chemin est de passer par le haut du dôme. Stéphane part en éclaireur et revient, il estime que nous pouvons le faire. Je porte Zoé, et Stéphane me pousse. Je ne pense pas que les positions soient très esthétiques, mais nous franchissons cette difficulté avec brio. Ouf. Nous poursuivons la route, plus tellement d’obstacles mais un sacré mal de jambes. Tous ces efforts en valaient définitivement la peine, les paysages sont splendides, nous apprécions chacun de nos pas et cela malgré la grisaille du jour. Au cours de cette randonnée nous aurons vu une petite dizaine d'arches.
De retour à la voiture, c’est l’heure du pique-nique, et sans perdre tellement de temps, nous poursuivons la découverte du parc en nous dirigeant vers Sand Dune Arch. Sous l'arche, nous découvrons un vrai terrain de jeu, il semblerait que toutes les familles avec enfants en bas âge se donnent rendez-vous ici ! Tout le monde fait des châteaux de sable sous les arches. Le temps est de plus en plus couvert mais nous continuons malgré tout nos explorations. Views points, Fiery Furnace, Balanced Rock, North and South Windows, Garden of Eden... Nous terminerons par Double Arch… Sous la pluie : il est temps de rentrer. Nous sommes un peu déçus de cette fin de journée. Nous rejoignons notre second hôtel, le Gonzo inn, profitons rapidement du jacuzzi (encore un) et allons dîner dans un restaurant sans grand intérêt.
Pour notre plus grand bonheur, le soleil est au rendez-vous le lendemain matin. Après un bon petit-déj', nous décidons de retourner à Arches National Park pour revoir les points de vues de la veille où le soleil nous avait fait défaut. Nous découvrons un endroit complètement différent, les paysages de la veille étaient jolis, avec ce ciel bleu ils deviennent sublimes. On reste très longtemps à observer les Three Gossips, si souvent vus dans des films. On va faire une petite balade autour de Balanced Rock. Nous retournons aussi grimper sous Double Arch, et apprécions pleinement l'endroit.
Il est prêt de midi lorsque nous repartons du parc après une petite halte pour admirer Park Avenue…mais malheureusement le ciel est à nouveau couvert. Il est temps de se diriger vers Canyonlands National Park, à moins de 1 heure de route ; le temps est redevenu orageux.
Canyonlands : nous ne savons pas vraiment à quoi nous attendre. Nous n'avons pas regardé beaucoup de photos avant le départ, nous n'avons pas beaucoup lu sur ce parc non plus. Ce sera pour notre plus grand bonheur ! Ce parc est immense (plus de 848 km²). Nous arrivons sous un orage, ce qui donnera à cet endroit une atmosphère encore plus naturelle et sauvage. Nous décidons de rouler jusqu'au bout de Island in the Sky jusqu’à Grand View Point overlook où nous ferons une petite randonnée. Probablement la meilleure décision de la journée, le temps d'y accéder, le soleil est à nouveau au rendez-vous. Et là, waouh, juste waouh, waouh, waouh...
Nous pique-niquons tout en haut d'une falaise surplombant un vaste canyon avec ses gorges profondes digne du Grand Canyon et même bien plus impressionnant. La vue est à couper le souffle, Pique-niquer ici fut un must, car nous pouvons prendre le temps de contempler longuement cette immensité qui s'offre à nous. Canyonlands est vraiment un endroit surprenant qui devrait faire partie des circuits de tous les touristes faisant les grands parcs de l'Amérique de l'Ouest. Ou alors finalement, tant mieux que ça ne le soit pas, cela permet d'apprécier, en solitaire, cet endroit unique. Le parc s'étend sur plus de 200 km du Nord au Sud, bien évidemment nous ne ferons, en cet après-midi, qu'une toute petite partie. Un apéritif qui donne envie de voir la totalité du menu. Nous remontons, nous nous arrêtons aux multiples points de vue tous plus beaux les uns que les autres (Green river overlook, Mesa Arch, Buck Canyon overlook).
Nous ressortons du parc pour nous diriger vers le Dead Horse Point State Park. On roule, on roule, les couleurs sont belles. Malheureusement en arrivant sur le parc, l'orage pointe à nouveau son nez. Pour les fans de cinéma, c'est ici que Thelma et Louise finissent leur épopée et se jettent dans le vide. C'est ici aussi qu'une partie de Mission Impossible II a été tourné. Nous regardons le coucher du soleil un petit peu gâché par le temps mais apprécions tout de même ce paysage, la rivière aux couleurs émeraudes se faufilant au travers les roches rouges du canyon. L’immensité nous laisse sans voix, on observe dans la sérénité. Enfin, sérénité presque : Zoé est à fond. Nous la surveillons en permanence, le précipice est proche!
Nous retournons en direction de Moab de belles images plein la tête. Pour notre dernière soirée, nous décidons de diner à la micro brewery. En fin de soirée nous retrouverons notre king bed à l'hôtel. Zoé dort dans le salon car ce n'est pas une chambre que nous avons mais un mini appartement. Lundi, il faut déjà repartir. La route va être longue nous partons à 7h. Nous suivrons cependant les conseils de la maman de notre voisine (originaire de l’Utah), et commençons la route en prenant la Highway 128. C'était un excellent conseil, la route est de toute beauté nous suivons la rivière du Colorado sur plusieurs kilomètres, c'est magique. Après avoir passé le village fantôme de Cisco, où Stéphane voulait s'arrêter, mais où je l'en ai empêché car j'avais trop peur qu’on se prenne du plomb dans les fesses, nous rejoignons la I70 pour poursuivre notre route.
Nous faisons étape à midi à Vail. Cette station de ski a plutôt du charme. Elle est réputé pour être la station la plus chic des US, cela est probablement vrai à voir les différentes vitrines des magasins. Nous dînons à Bully Ranch, l'intérieur est de toute beauté. Cependant nous avons pas mal traîné et l’heure a tourné. Nous avons un peu peur d'arriver tard à l'aéroport nous ne ferons plus aucune halte (sauf une expédition pour faire le plein d’essence) jusqu'à arriver au final à 15h30 pour rendre la voiture ; notre vol était à 17h. Il nous aura quand même fallu 8h30 pour faire la route, en comptant un peu plus d'une heure pour déjeuner. Nous rendons la voiture. Nous nous dirigeons vers notre terminal. Nous décollons pour notre New Jersey d'adoption sans aucun problème… les images plein la tête, heureux ! Plus de photos ici.
Mieux vaut tard que jamais pour écrire ce billet... Il y a près de 3 mois, la réplique de l’Hermione a navigué jusque dans la baie de New York, sur l’East River et l’Hudson river. Ce fameux navire avait à la barre, à l’époque, le Marquis de La Fayette forcément un grand homme puisqu’il était auvergnatJ. Ce bateau est l’un des symboles de la fraternité, un véritable trait d’union historique entre la France et les USA, un symbole de liberté. Nous avons donc saisi l’occasion pour monter à bord le 3 juillet sous un soleil de plomb. La visite était très agréable et instructive. C’est beau de voir la fierté de toute cette équipe qui voit l’aboutissement de son projet ; et ils peuvent être fiers car leur frégate est magnifique.
Le lendemain, le 4 juillet donc, nous avons pu l’observer des rives du New Jersey naviguant sur l’Hudson River à l’occasion de la « Ship parade » (http://parade.hermione2015.com/) dont ce vaisseau était la star. Tout un symbole : le 4 juillet, fête de l’indépendance américaine et passage près de la statue de la liberté, cadeau des français aux américains... On a l’occasion de discuter avec un américain, francophile et spécialiste du marquis de La Fayette. Il avait fait le déplacement tout spécialement depuis la Pennsylvanie, juste pour l’apercevoir… Nous avons eu le droit à un cours d’histoire, des tirades de voltaire et des allusions à Descartes… Au passage du navire devant nous, on sera surpris d’entendre une américaine entonner la Marseillaise ! Une petite partie du groupe avec lequel nous nous trouvons, une trentaine de personnes dont une bonne moitié de Français, enchaine de bon cœur : un sacré moment !
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur l’Hermione : http://www.hermione.com/