Mieux vaut tard que jamais ! Il y maintenant 6 mois, nous avons fait un magnifique voyage au Nicaragua. Nous voulions partager avec vous notre premier trip en mode routard depuis la naissance de Zoé (transports locaux, pas de réservation et quasi pas de circuit dessiné à l’avance, 2 petits sacs à dos…) !
Pourquoi le Nicaragua ? Nous recherchions un pays accessible en vol direct depuis New York, peu développé sur le plan touristique, pas cher et offrant une bonne combinaison nature, culture, aventure et opportunités de détente.
24 Juin : Il est presque deux heures du matin lorsque nous arrivons à Granada après un peu plus de 1h avec le taxi commandé auprès de l’hôtel avant notre départ (le seul que nous avions réservé) ; il fait nuit noire, très peu circulation… on se rend compte très vite que nous sommes dans un pays pauvre. Notre hôtel, Casa Del Consulado est de style colonial avec une belle piscine que Zoé va apprécier. Nous découvrons notre suite royale et nous couchons. Nous avons réservé pour 4 nuits. L’hôtel est chouette mais nous sommes bien embêtés par ces escadrilles de moustiques, particulièrement au petit déjeuner.
25 Juin : Granada sera notre base pour découvrir les environs. Nous commençons par la ville coloniale. Très belle et colorée. La magnifique cathédrale aux tons Ocres est superbe. Du haut de son clocher, nous observons Granada, bordée par le lac, les vendeurs de rue, les voitures contournant El Parque central… Zoé s’étonne de voir les locaux porter leurs charges lourdes sur la tête, on se demande les questions qu’elle se pose dans sa petite tête, pour le moment , elle absorbe mais ne nous questionne pas tellement. Après le déjeuner, on se rafraîchit à la piscine de l’hôtel puis continuons la balade. Il fait très chaud.
26 juin : Ce matin, nous partons en chicken bus pour le marché de Masaya. La ville de Masaya est à environ 30 ou 40 minutes de route, et il y a en fait deux marchés : le marché des locaux qui est en fait, et comme bien souvent le plus intéressant. Le marché d’artisanat de Masaya, regroupe la même chose mais les prix sont tellement gonflés. Nous nous concentrons donc sur le marché local où les innombrables étales de légumes laissent finalement place aux étales de poissons, viande, fruits et légumes puis vêtements, et enfin artisanat. Le marché est gigantesque. Nous devons nous fâcher avec Zoé qui trouve cet endroit sale et qui se bouche le nez, elle finit par comprendre que son attitude est très impolie et finit par arrêter ! C’est sûr qu’elle n’a plus de repère, on est loin de notre supermarché aseptisé. On achète un petit sac pour la miss et prenons un taxi pour Laguna de Apoyo, que nous admirons depuis l’un des Pueblos blanco, Catrina. On a faim, on fait une halte dans un resto qui domine le cratère remplie d’eau. 21 kilomètres carrés d’étendue. Nous commandons des pâtes. Les pâtes, en voyage, c’est la valeur sûre. Sauf dans se resto. Une sauce infâme !!! Les pires pâtes jamais testées, on ne les mangera pas d’ailleurs ! Nous poursuivons sur le village San Juan de Oriente, connu pour ses poteries. Nous nous retrouvons au beau milieu d’une fête de village, Zoé danse au rythme d'un bandera ! Belle ambiance.
Il est l’heure de récupérer un chicken Bus pour retourner sur Granada, car ce soir nous allons au Parque Nacional Volcan Masaya. Nous arrivons à tant pour faire trempette cinq minutes et rejoignons notre tour à 17 heures. Le volcan Masaya est l’un des 6 volcans en activité avec Télica, Momotombo, Cerro Negro...
Nous arrivons au pied du volcan puis devons attendre notre tour. Vers 19 heures trente, notre groupe est autorisé à monter. Au fond du cratère, nous entendons le bruit sourd de la roche en fusion, nous l’apercevons, rouge vif dans la nuit qui est maintenant bien installée. Quel spectacle incroyable. Mais un spectacle court car après 15 minutes, nous devons repartir. En effet, il est interdit de rester plus de 15 minutes afin d’éviter une exposition trop longue aux gaz s’échappant du volcan. Nous venons de vivre un gros temps fort du voyage ! Nous retournons sur Granada.
27 Juin : Nous partons en direction du bord du lac Nicaragua, louons une plancha pour découvrir les isletas, petites îles créées lors de l’une des éruptions volcaniques et qui sont désormais de vrais petits paradis détenus par les riches industriels du pays (Tona, la bière nationale, des producteurs de café, de lessive…) ou par de riches étrangers. Un petit coin tranquille. Nous retournons sur Granada, la chaleur est écrasante et nous décidons de se la couler douce au bord de la piscine. En fin de journée nous terminons la visite de Granada et prenons un cours de Salsa ! Diner à El Jardin, excellent resto.
28 Juin : Ce matin, direction Ometepe, toujours en Chicken Bus. La route est rapide. Nous rencontrons quelques touristes dans le bus et leurs expliquons comment rejoindre le ferry depuis l’arrivée en bus. Car oui, on s’est un peu renseigné, hein. Et puis, on ne nous la fait pas à nous, on sait que le taxi ne doit pas coûter plus qu’un dollar ! Arrivés sur place, impossible de trouver un taxi qui ne nous arnaque pas…Résultat, nous payerons 5 dollars ! Bref, les deux petits jeunes à qui on avait fait la leçon ont quant à eux payé 1 dollar. On vieillit…
La traversée en ferry est palpitante, on approche de l’île aux deux majestueux volcans sans pourvoir détourner les yeux de cette vue splendide. On se régale. Une fois à Mayogalpa, la ville principale de l’île, nous prenons un taxi pour rejoindre Mérida, à une heure vingt de route et de pistes chaotiques. C’est là que nous avons réservé notre hôtel « Finca Mystica » où nous passerons deux nuits. Nous recommandons vraiment les cabanas de la Finca, c’est très bien. En fin de journée nous louons des kayaks pour rejoindre Monkey Island (ilsa des Congo) au coucher du soleil. Tous simplement magique. L’eau est plutôt chaude, la vue des volcans, les singes, le paradis. L’hôtel est vraiment dans la végétation luxuriante, au moment de diner, nous croisons une tarentule, au retour, un crapaud. On n’a pas vu de Prince mais on ne compte plus tous les insectes que nous croisons.
29 Juin : Le lendemain, nous avons arrangé une randonnée à cheval afin de découvrir la cascade San Ramon. Il faut quatre bonnes heures, le fait d’être à cheval permet à Zoé de bien apprécier la promenade. Nous devons cependant faire les trente dernières minutes à pied, le chemin devenant trop escarpé pour nos montures. La cascade est immense, 40 mètres de chute verticale. Zoé et Stéphane ne peuvent résister à la baignade dans le plus simple appareil. Quelle belle ballade !
De retour, nous reprenons un taxi pour Ojo de Agua, non loin de la plage Santo Domingo. Ojo de Agua est une piscine naturelle aux eaux émeraudes. Un autre paradis où nous nous rafraîchissons avec plaisir. Nous retournons à la Finca Mystica, heureux de cette super journée.
30 Juin : Il est déjà temps de quitter cette île. Nous faisons donc chemin inverse. Le temps n’est pas aussi beau que l’avant-veille. Cela facilite notre départ ! Nous ne pourrons pas admirer comme à l’aller l’île aux deux volcans alors que nous nous en éloignerons. Nous arrivons facilement à San Juan del Sur et prenons nos quartiers à la Posada Azul, à quelques mètres de la baie de San Juan. Cet hôtel est très beau. Nous y passerons deux nuits. Mais là tout de suite, nous sautons dans un bus, ou plutôt un camion-tape-cul-spécial-touriste et fonçons à la playa Maderas. Enchanteur ! On profite de ces kilomètres de plage où nous sommes presque seuls. La mer est un peu forte, Zoé jouera sur le bord. Vers 18 heures, après un tour de tape-cul, nous profitons d’une belle soirée à San Juan del Sur.
1er juillet : nous partons à la découverte d’une autre plage Hermosa ! Waouh ! Encore une bien belle plage. On a là encore un peu l’impression de jouer les robinsons dès que l’on marche un peu. Stéphane prend un cours de surf, il n’aura pas perdu son temps ; il parvient à surfer quasiment toutes les vagues, la classe. Zoé quant à elle s’est fait des amis d’un jour et profite de de ce moment de playtime ! Moi je farniente et c’est trop agréable ! On rentre à l’hôtel, on se renseigne pour aller voir les tortues pondre les œufs au Refugio de la vida Silvestre la Flor mais on pense être un peu tôt dans la saison et décidons de ne pas y aller.
2 juillet : Temps pourri. On va quand même au point de vue El Cristo de la Mizericorda. Une heure de grimpette sous un crachin pour admirer la vue sans le soleil et sous une pluie qui devient plus abondante. Nous sommes un peu déçus de louper la vue avec toutes les couleurs de carte postale ; ça doit être absolument grandiose. Mais bon Juillet dans Les Caraïbes, on le sait ce n’est pas la période idéale ! On redescend et décidons à l’arrache d’utiliser cette journée pour voyager jusqu’à Leon, dans tous les cas, il n’y avait plus de place dans notre hôtel pour la nuit.
On attrape un bus qui passait dans le village, sans avoir mangé. Ce sera donc un périple de 7 heures en chicken bus enfin 3 bus différents au total dont 2 heures debout dans un bus où Stéphane devra descendre du bus avec son sac à dos à chaque arrêt pour laisser sortir et entrer des passagers…en remontant dans le bus par l’échelle pendant que celui-ci redémarrait en trombe. Cela nous rappelle de super bons souvenirs d’aventure de nos road trip de jeunesse au Pérou. Heureusement Zoé se trouve une petite place et deux petites copines avec qui elle jouera deux bonnes heures. C’est amusant de les voir essayer de communiquer malgré la barrière de la langue…c’est touchant de voir son enfant fraterniser avec deux petites inconnues et avoir quasi la larme à l’œil lorsqu’elles descendront du bus et diront bye bye par la fenêtre du bus. Nous arriverons à 19 h à Léon non sans avoir eu quelques frayeurs après avoir loupé l’arrêt de la capitale et s’être fait déposé au milieu de nulle part dans les faubourgs. Nous prenons un taxi sans hésitation…on sent que nous ne sommes pas vraiment à notre place et avec la fatigue et Zoe, on veut éviter les embrouilles même si nous sommes certains que justement Voyager avec un enfant et un bon rempart aux emmerdes. Nous logeons une nuit à l’hôtel Azul, plutôt sympa et deux autres à Flor de sarta, tenu par un couple de français très accueillant. Nous recommandons chaudement
3 juillet : notre première demi-journée à León est top ; une demi-journée de découverte de la ville qui est très différente de Granada mais tout aussi jolie ! on passera pas mal de temps au riche musée ruben Dario qui recèle d’œuvre étonnante.
L’après-midi est consacré à l’ascension du volcan Cerro Negro. On en prend plein la vue. Un moment magique. Le Cerro Negro fait partie de la réserve naturelle Pilas el hogo ! On a une vue sur l’ensemble de la chaîne des volcans dominée par le San Cristobal. C’est TOP. Arrivés en haut de ce volcan toujours en activité, on voit le cratère avec quelques fumerolles et surtout la terre et les pierres sont très chaudes. Nous avons grimpes une planche, une combinaison et un masque de protection… nous nous équipons pour redescendre le volcan sur sa face recouverte de sable volcanique… et oui nous avons fait du surf sur un volcan… du volcan boarding. C’était amusant mais le clou du spectacle restera néanmoins ce paysage à couper le souffle. Nous rentrons avec notre petit groupe à travers les pistes et des villages de paysans. Tellement content, on terminera notre journée par un bon resto : El Carbon. Délicieux. On se couche dans nos lits frais et douillets (eh oui on a la clim ce soir !)
4 juillet : On décolle de bon matin et direction les toits de la cathédrale de León. La vue de cette cathédrale aux allures grecques est splendide et tellement photogénique. Le soleil qui se reflète sur la surface blanche nous aveugle, mais il en faut plus pour arrêter le photographe de la famille ! On profite, on profite ! On continue la visite de León et là, nous avons un peu mal planifié notre truc… effectivement, on croyait pouvoir faire le Volcan Telica à 17:00, sauf que le départ pour le volcan était à 14h00 ! On profite donc de la piscine, terminons la visite de la ville et prenons finalement la décision de ne pas aller sur la côte caraïbe, où une tempête tropicale est en train de sévir.
5 juillet : Tôt le matin, nous visitons le musée de la révolution Sandiniste tenu par des anciens révolutionnaires qui subsistent tant bien que mal. Cela nous permettra de mieux comprendre l'histoire tourmentée des cent dernières années du Nicaragua et surtout la période d'opposition à la dictature de la famille Somoza dans les années 60 et 70. Nous partons en direction de Las Penitas. A peine arrivés, nous naviguons à la découverte de l’île Juan Venado. A travers une épaisse mangrove, nous découvrons un paradis d’oiseaux en tout genre. Nous faisons une pause sur une magnifique plage déserte puis retournons sur l’embarcation de notre guide-pêcheur. La promenade est très reposante, on se sent bien ! Le ciel devient menaçant, notre guide accélère afin de rentrer avant l’orage. Le soir on mange à Sua, un bon petit resto, après un coucher de soleil d’une beauté insolente.
6 Juillet : Nous commençons notre journée par un changement d'hôtel car nous n’avons pas aimé Barca de Ojo. On se retrouve donc à Simple Beach House, SBH pour les intimes, en bordure de plage. On se fait une vrai journée plage plus cours de surf pour An’So qui n’est décidément par brillante à cet exercice d’équilibre. Mais bon, cela valait le coup d’essayer !
7 Juillet : Retour à León en Chicken Bus. C’est vraiment cool ces bus. En pleine campagne, le bus arrive pile poil quand on quitte l’hôtel ! OK, on avait entendu au loin le bruit assourdissant de son moteur, nous nous étions donc dépêchées pour arriver à temps ! Cette fois, depuis León, direction du Volcan Telica : grandiose. Il pleut, le brouillard est dense, la piste d’accès au volcan nous fait traverser une épaisse forêt et nécessite l’expérience de notre chauffeur ainsi que la puissance de son Land Rover ! Arrivés au sommet, nous sommes dans les nuages, mais comme par miracle, après quelques minutes, ils se dissipent et forment avec le volcan un paysage de fin du monde. Nous observons un coucher de soleil et redescendons dans la nuit à la lueur de nos lampes torches. Zoé apprécie la descente sur les épaules de Papa. On retourne à notre hôtel préféré de León « Flor de Sarta ».
8 Juillet : Pour notre dernière journée, on décide de ne pas aller à Managua, capitale du pays. Nous n’avons pas envie de grande ville, humide et grouillante. Nous préférons faire halte à la Laguna de Apoyo, qui nous n’avions vu que depuis Catarina, au début du séjour. Nous faisons donc route pour San Simeon et trouvons une jolie case avec moustiquaire et douche extérieure. Le temps n’est malheureusement pas au rendez-vous pour cette ultime après-midi au Nicaragua. Pluie, Brouillard, éclairs… Nous profiterons tout de même avec plaisir de cette eau douce, translucide et d’un bleu profond et surtout à 27 degrés.
Dernière nuit, dernier plongeon, dernier petit déjeuner, dernier check out, dernier taxi. Ça y est, il est l’heure. L’heure de quitter ce joli pays, aux habitants souriants et aux paysages époustouflants. Merci !